et les beatles chantaient

HOP SA SA

 

"Réng'a la, réng'a la, réng'a la hop sa sa....".

 

 

"Ridda, ridda, ridda ross

i Bànsl ésch a schloss......"

 

 

"Im gànrda stéht a baum (pincer légèrement le pouce!)

Daaa schédlt d'flüma, (puis l'index)

Daaa hèbst sie onf, (le majeur)

Daaa drait sie heim, (l'annulaire)

....on' da klein schdomba néggl frésst sie gànz allein d'heim!" (et le comptine se termine en secouant l'auriculaire!)

 

 

 

.............

 

   
Ces comptines, incomplètes quoique mille fois entendues, ont délecté et accompagné toute mon enfance. De même que la balançoire accrochée à une poutre sous le schopf (grange) où, depuis, je range ma voiture, nos maisons "construites" sous la table de la cuisine et dont les murs éaient matérialisés à l'aide d'enveloppes d'édredons...! Le récit de la terrible histoire de Blanche-Neige et du Petit Chaperon Rouge, même (surtout?....) dont je ne me serais jamais lassée et que j'écouterais encore aujourd'hui, si, si....!

 

 

Certes, le contenu du récit, l'intonation, la longueur et le débit de l'histoire, différaient selon la disponibilité de la conteuse, maman en l'occurence. A force je les repérais, ces différences ou ces lacunes et je les lui rappelais. Mais malgré cela, le plaisir et l'exitation restaient inchangés, même si je connaissais dans le moindre détail, la fin de l'hisoire et ce depuis belle lurette, cela n'enlevait en rien la magie de ces deux contes. Tiens, tiens, c'est un peu comme dans les épisodes de Columbo où le spectateur est complice et sait dès le début de l'épisode, qui a fait quoi de mal pour que le détective à la moche 403 décapotable et au vilain imper, débarque pour mener l'enquête....

 

Ho, cette attente terrible, cette tension extrême à guetter, immobile et le souffle court, le moment fatidique où le petit (doigt), le fameux schdomba néggl, se ferait gronder et secouer pour avoir englouti toutes les pflûmas (prunes)!

Jamais je ne me lassais de la chute, bien au contraire, j'en redemandais et le jeu pouvait durer des heures en me procurant la même exitation et plaisir! Je me demande si on y joue encore, à ce jeu.....

 

J'effleurerais pour sûr, quelques étapes que me paraissent fondatrices et marquantes dans l'enfance qu'on a eue. Je dis "nous" car j'englobe tout ceux que l'on a baptisés "baby-boomer". Et que l'on pointera toujours ainsi, même si c'est on ne peut plus réducteur. Une appelation qui, comme toute les catégories que l'on s'autorise à stygmatiser et à ranger dans le même sac, est régulièrement extirpée de son contexte, celui de l'après-guerre, entre autres. Elle revient telle un boomerang et est saisie, voire brandie régulièrement de manière un peu facile, voire légère. Je n'en veux que pour exemple les propos ô combien accusateurs de la génération dite "Z" qui nous traite de jouisseurs ayant consommé +++, pollué gravissimement la planète, grillé quasi toutes les ressources fossiles et j'en passe! Pour faire bref (pour le moment,et pour le moment seulement!), je dirais juste, "Ouf qu'il y a eu mais 68!". Merci Mai 68 qui a brisé nombre de carcans, fait se lézarder certains pouvoirs abusifs, surtout envers les femmes, interrogé des pratiques et usages pas toujours très très catholiques, osons le dire. Des codes qui auraient dû être reconnus et dénoncés depuis belle lurette et jetés parce que devenus obsolètes... A grands fracas certes, quelques eux et non des moindres, ont fini par être abolis.Pour certains. Mais ça n'allait pas de soit. Et il en a encore fallu du temps, des années, des décennies  avoir de pouvoir nommer cela de réels acquis pour la société, pour la démocratie.  

 

En fait, je me mets à la page car c'est bien ainsi que l'on démarre presque toutes ses phrases actuellement; oui, en fait je voudrais d'abord aborder, ou plutôt y aller de mon p'tit commentaire, de la place des anciens dans notre communauté. Car hélas oui, entre le "réngala, réngala, régala hop' sa sa..." d'hier et aujoud'hui, plus de 60 années se sont écoulées..... je ne sais trop où, mais me voilà déjà happée et rangée par une autre catégorie, celle dite du .... 3ème âge. F'r dèckala noch a monl (punaise...), déjà??... Na ja!

 

 

 

13 Janvier 2022

 

La suite seulement là, en tout début d'année, deux ans plus tard....

 

 

   "Vergiss mei' nicht", .... Joliiiiii......, tout un roman pour nommer les myosotis.... et mes toutes premières boucles d'oreilles, des dormeuses (tiens, donc....) que j'ai toujours et qui dorment quelque part au fond d'un de mes nombreux tiroirs.

 

    2024... Malgré les interdictions, cette nouvelle année a tout de même été saluée par d'innombrables et magnifiques feux d'artificesdans quasiment toutes les rues de Hélsa et pas que, ailleurs aussi me suis-je laissé dire, les gerbes de lumières multicolores ont illuminé un ciel qui s'est abstenu de pleurer, au moins aux alentours de minuit. Pour conjurer le sort?... Un sort qui semble de plus en plus incertain et angoissnt, osons le formuler ainsi. 


    Depuis un certain temps, je me surprends à me demander si les gens qui vécurent vers la fin des années 30 éprouvaient aussi ce sentiment étrange que les gens, que le monde était en train de dérailler?.... Oui, est-ce que comme en ce moment traditionnellement dédié à l'échange des voeux, eux aussi se souhaitaient la Paix en plus de la santé, de la joie et du bonheur? Les anciens, ceux qui avaient connu la guerre, résumaient tout dans la phrase qui enfants, nous faisait échanger un sourire en coin. ".... que nous soyons encore tous là à nous souhaiter la bonne année l'an prochain". Pour différentes raisons, ce voeu-ci ne nous fait plus vraiment sourire depuis un certaine temps déjà. Je crois que beaucoup d'entre nous l'ont compris et même s'il ne s'exprime pas à haute voix, au fond de nos coeurs on se le souhaite tout tout fort.... C'est-y qu'une fois la soixantaine dépassée, on se retrouve plus souvent à l'église pour assister à des enterrements qu'à des mariages.... C'est un fait.

 

 

(04 Janvier 2024)

 

 

    Mon père a fait du bois, comme on a coutume de dire par ici, jusqu'à un âge très avancé. C'était à la fois sa gym, son plaisir et fort utile lorsque l'hiver s'en venait. En fait, il faisait livrer les pièces d'un mètre de long qu'il sciait sur une scie circulaire de sa fabrication, éh oui...., et fendait les buches à la hache, si nécessaire. Deux grands poêles à mazout à chaque étage, contibuaient à réchauffer la maison.

 

    Aborder le sujet de faire installer le chauffage central chez nous, avait le don de provoquer la colère du père. Il y restera d'ailleurs réfractaire jusqu'à son dernier souffle. Il nous rétorquait inlassablement que, je cite de mémoire: "si tout le monde installait le chauffage central tout partout et dans tous les lieux, dans 40 ans les hommes en viendront immanquablement à se battre entre eux pour récupérer les dernières gouttes de pétrole"....

 

    Et Casimir, mon père, est décédé il y a un peu plus de 30 années.

 

    Aujourd'hui, au vu de l'actualité et des guerres qui font ou refont surface, impactant le monde entier, j'en viens à me poser moultes questions. Nous serions-nous dangereusement rapprochés de cette prédiction qui n'avait alors que le chic de provoquer à la fois des sourires incrédules et de la colère devant une telle obstination face au confort et à la modernité de l'époque!

 

    Regarder la télé n'était pas non plus dans son ADN. La petite lucarne et ce qui s'y déroulait, ne trouvait guère grâce à ses yeux. Sauf..., oui, sauf lorsque le président de la république y apparaissait pour s'adresser au peuple. Ce qui se produisait presqu'exclusivement sous forme de voeux au Nouvel An. Je n'ai vu que la toute fin de l'intervention télévisuelle de Macron et n'ai entendu le verbe "réarmer" qu'il aurait prononcé 7 fois dans son allocution du 31 décembre 2023...

     

(à suivre....)

 

09 Janvier 2024

 



22/09/2021
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